NAO 2025 Brioche Dorée : Pourquoi la CFDT dit NON

Visuel illustrant la CFDT Brioche Dorée et son analyse du projet d’accord NAO 2025, comparant les propositions de la direction et les revendications des salariés.

La CFDT analyse le projet d’accord NAO 2025 et motive son refus : découvrez les comparaisons et les positions syndicales.

Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2025 de Brioche Dorée ont donné lieu à un projet d’accord présenté par la direction à l’issue des discussions. La CFDT, syndicat majoritaire et force de proposition, a pris le temps d’examiner en profondeur ces propositions, en les comparant point par point aux revendications portées au cours des réunions.

Nous vous proposons ci-dessous une analyse détaillée, factuelle et avec des éléments comparatifs, pour permettre à chaque salarié de Brioche Dorée de comprendre les enjeux et la position claire adoptée par la CFDT.

1- Rémunération : des propositions limitées face à l’enjeu du pouvoir d’achat

Depuis plusieurs années, les salariés de Brioche Dorée expriment leurs attentes en matière de pouvoir d’achat. La CFDT a porté ces revendications de façon claire et argumentée :

  • Une augmentation générale de 3,5 % sur la grille SNARR et hors grille, pour compenser l’inflation et reconnaître les efforts continus.
  • La mise en place progressive d’un 13ème mois, mesure attendue pour aligner la politique salariale sur les pratiques courantes du secteur et fidéliser les équipes.
  • Une revalorisation significative de la prime annuelle, pour que les efforts et l’ancienneté des salariés soient mieux pris en compte.

Face à ces demandes, la direction a proposé :

  • L’anticipation de la nouvelle grille conventionnelle, avant son extension officielle, sans augmentation supplémentaire.

Bien que l’anticipation de la grille soit un pas appréciable, elle reste un ajustement minimal, sans mesure spécifique pour compenser l’impact de l’inflation ni reconnaître l’investissement des salariés. De plus, cette anticipation ne prévoit rien sur le 13ème mois ni sur la prime annuelle, deux points pourtant centraux des revendications CFDT.

Comparaison claire :

  • CFDT : +3,5 % augmentation générale, 13ème mois progressif, prime annuelle revalorisée.
  • Direction : anticipation de la grille conventionnelle sans revalorisation supplémentaire.

2- Ancienneté : une reconnaissance partielle de l’engagement des salariés

L’ancienneté et la fidélité des salariés sont des atouts essentiels pour Brioche Dorée. C’est pourquoi la CFDT a proposé :

  • Une prime d’ancienneté progressive et renforcée : 200 € pour 20 ans, 500 € pour 30 ans, 800 € pour 40 ans.
  • Des congés supplémentaires dès 10 ans d’ancienneté, reconnaissant l’engagement à long terme des équipes.
  • Une reconnaissance plus marquée des parcours professionnels, valorisant les compétences et la transmission du savoir-faire.

La direction a proposé :

  • Une prime d’ancienneté de 200 €, 300 €, 400 € selon les paliers, sans progression renforcée.
  • Un jour supplémentaire de congé uniquement pour les salariés de +57 ans et pour les salariés RQTH.

Si ces mesures traduisent une volonté de reconnaissance, elles restent limitées et trop ciblées. La prime est moins généreuse que celle demandée par la CFDT, et les congés supplémentaires ne bénéficient qu’à une minorité de salariés.

Comparaison claire :

  • CFDT : prime renforcée (200 €, 500 €, 800 €), congés progressifs dès 10 ans.
  • Direction : prime 200/300/400 €, congé supplémentaire uniquement pour +57 ans et RQTH.

3- Conditions de travail : des avancées ciblées, mais trop limitées

La qualité des conditions de travail est une priorité pour la CFDT. Nos propositions ont été élaborées en tenant compte de la réalité quotidienne des salariés :

  • Une pause allongée à 45 minutes dès 50/52 ans, pour accompagner l’usure professionnelle et améliorer le confort.
  • Une valorisation du travail du dimanche à hauteur de 50 %, afin de reconnaître l’impact sur la vie personnelle.
  • Une prise en charge du transport à 65 %, pour alléger le coût des trajets domicile-travail.
  • Une extension des absences pour événements familiaux, incluant un jour supplémentaire par événement.

La direction a répondu :

  • Pause allongée à 45 minutes uniquement pour les salariés de +57 ans,
  • Majoration du 1er mai à 110 % (alors que la majorité des restaurants sont fermés ce jour-là),
  • Prise en charge transport à 60 %,
  • Extension des absences hospitalisation enfant jusqu’à 18 ans.

Ces propositions apportent quelques avancées, mais restent insuffisantes et trop restrictives : la pause allongée est limitée à une catégorie restreinte, la majoration du 1er mai bénéficie à une minorité, et la prise en charge transport est inférieure à la demande CFDT.

Comparaison claire :

  • CFDT : pause dès 50/52 ans, majoration 50 % dimanches, transport 65 %, absences élargies.
  • Direction : pause +57 ans, majoration 1er mai, transport 60 %, hospitalisation enfant jusqu’à 18 ans.

4- Primes et avantages sociaux : des propositions absentes et regrettables

La CFDT avait proposé des mesures concrètes pour améliorer le quotidien et la reconnaissance des équipes :

  • Une prime exceptionnelle liée à l’hygiène et à la satisfaction client, valorisant les efforts sur le terrain.
  • Une revalorisation du budget des œuvres sociales à 7 % de la masse salariale, pour soutenir les activités et avantages destinés aux salariés.
  • Une prime exceptionnelle pour les RTT non pris, reconnaissant les contraintes organisationnelles.
  • Un dispositif d’avances sur salaire avec remboursement échelonné, pour accompagner les salariés en difficulté.

La direction n’a formulé aucune proposition sur ces points. Cette absence est d’autant plus regrettable que ces mesures auraient permis d’accompagner concrètement les salariés et d’améliorer l’attractivité de l’entreprise.

Comparaison claire :

  • CFDT : primes hygiène et RTT, budget œuvres sociales renforcé, avances sur salaires.
  • Direction : aucune proposition sur ces points.

5- Prime de remplacement : un montant modeste

La direction a proposé une prime de remplacement de 60 € brut mensuel pour les vendeurs préparateurs remplaçant un responsable des ventes. Ce geste traduit une reconnaissance de l’effort fourni, mais le montant est modeste par rapport aux responsabilités supplémentaires assumées.

Comparaison claire :

  • CFDT : demande d’une revalorisation plus significative.
  • Direction : prime de remplacement de 60 €.

6- Dialogue social : un cadre limité et sous conditions

La direction a inclus une clause de revoyure, applicable uniquement si les négociations de branche échouent. Cette disposition, bien qu’elle respecte le cadre légal, limite l’adaptabilité des mesures et ne garantit pas une réelle ouverture du dialogue social sur les sujets internes.

La CFDT considère qu’un dialogue social plus ouvert et proactif est nécessaire pour accompagner les transformations de l’entreprise et anticiper les évolutions.

Comparaison claire :

  • CFDT : demande d’un dialogue social ouvert et anticipatif.
  • Direction : clause de revoyure limitée et conditionnée.

Une décision CFDT claire et argumentée

Après une analyse approfondie et raisonnée, la CFDT a choisi de ne pas signer le projet d’accord NAO 2025 proposé par la direction. Cette décision est motivée par :

  • Des avancées salariales insuffisantes,
  • Une reconnaissance de l’ancienneté et des efforts trop limitée,
  • Des conditions de travail partiellement améliorées, mais sans réponse globale,
  • Des avantages sociaux absents,
  • Un dialogue social encadré sans réelle souplesse.

La CFDT continuera à porter ces revendications et à défendre les droits et intérêts des salariés de Brioche Dorée, dans un esprit constructif et ouvert au dialogue, mais avec l’exigence de mesures concrètes et justes.

CFDT UES Brioche Dorée

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